Dans l’Histoire de la photographie, il y a beaucoup d’histoires à raconter…
Sa découverte et les premiers photographes
Ses appareils photo, les émulsions et les supports
Ses multiples domaines d’application
Les idées qu’elle a provoquée et les courants artistiques
Son rapport aux autres arts- littérature, peinture et sculpture
Sa diffusion dans la presse illustrée, puis dans les livres
Ses expositions, les Salons, les galeries, et les institutions
Ses photographes, les sujets qui les intéresse selon les époques
Et bien sûr, l’histoire de ses photographies.
Histoire de la photographie.
« Une image est toujours un objet en plus » Colette Gourvitch
Nous allons progressivement nous immerger dans les images, et une après l’autre, donner au regard et à l’imaginaire une dimension essentielle: le temps de regarder.
Nous nous installons délicatement dans une photographie, et nous considérons toujours qu’elle est captive et complexe, à lire, à dire, et à entendre.
Chaque photographie est recomposée grâce au choix des mots, toutes les photographies sont liées à une histoire, à l’histoire de son auteur et son époque.
Raconter l’histoire de la photographie, c’est accepter qu’un nom en entraîne un autre, qu’un courant artistique en entraîne un autre.
Évoquer l’auteur et sa personnalité dans son entourage humain, social, historique, c’est aborder une partie de cette Histoire, et reconstituer une sorte de puzzle dans lequel chaque photographe est un point d’ancrage.
La photographie travaille directement avec la réalité, le photographe réalise des choix, provoque des cadres, des mises en scène-images.
L’histoire et le rapport de chacun se rassemble dans ce que l’on appelle, avant, pendant et après, un courant artistique. Chacun tente d’apporter un autre rapport à l’objet et au matériau, une manière nouvelle, inattendue et métamorphosée de considérer ses sujets.
Pour écrire toutes les histoires de l’Histoire de la photographie, il me faudrait de nombreuses pages. Donc, je vous propose une première esquisse. La suite, est à poursuivre à l’Atelier dans notre dialogue à partir des images.
Nièpce – Daguerre – et Arago
François Arago présente l’invention de la daguerréotypie à l’Académie des Sciences, en juillet 1839. Louis Mandé Daguerre est présent.
Grâce aux notes de travail que Joseph Nicéphore Nièpce lui a laissé, à sa mort, en 1833, Daguerre a pu mettre au point le procédé qui sera finalement appelé le daguerréotype. Nièpce travaillait depuis 1824 à la fixation des images.
Parce que l’État a acheté cette invention, elle est rendue publique. Ceux qui le souhaitent peuvent s’y exercer. Dans un premier temps, ce sont les classes aisées qui la pratiquent. Ils ont l’argent nécessaire pour investir dans tout le matériel et surtout, le temps pour s’y consacrer.
Bien sûr, il faut apprendre à manier l’appareil à daguerréotyper.
Cet appareil en bois d’acajou et objectif laiton est très lourd, il faut faire les préparations pour rendre les plaques sensibles à recevoir la lumière, s’exercer à choisir les sujets et le bon point de vue, puis à mener très correctement les réglages et les traitements chimiques pour avoir, peut-être, un résultat.
C’est une vue à la fois négative et positive et la plaque est très fragile.
L’Histoire des images de la photographie commence, avec le daguerréotype. Mais les temps de pose sont très longs.
Un procédé qui évolue
Deux ans à peine après l’invention de la daguerréotypie, en Grande-Bretagne, Fox Talbot invente un procédé qui permet d’obtenir une vue sur papier. En France, Hippolyte Bayard, y travaille aussi.
Le papier sensibilisé est mis dans la chambre noire, la vue obtenue est négative. Une fois fixé, le négatif papier est exposé par contact avec une autre feuille sensibilisée. On dit que l’on fait un tirage, Ce tirage est positif et direct, il représente la réalité, et montre ce qui a été photographié.
Ainsi, l’Histoire de la photographie continue, avec une possibilité toute nouvelle: reproduire les vues négatives par des tirages positifs et multiples.
La photographie du 19 ème siècle est entièrement liée à la fabrication des émulsions, et des supports. Les photographes expérimentent un grand nombre de procédés. Ils tentent d’améliorer les émulsions pour réduire les temps de pose. Et puisque ces émulsions sont plus sensibles et plus rapides, ils peuvent désormais photographier plus seulement des monuments, mais aussi des scènes de la vie quotidienne.
À la suite de quoi, la photographie s’offre de nombreux domaines d’application et très vite, la photographie se pratique en France, en Europe, aux États-Unis d’Amérique, en Asie centrale, mais elle devra attendre les premiers photographes voyageurs pour aller en Afrique et en Asie.
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